HiSense Laser TV 4K, nos premières impressions sur ce « téléviseur » de 100 pouces - Android

HiSense Laser TV 4K, nos premières impressions sur ce « téléviseur » de 100 pouces - Android

Nous avons pu passer quelques heures en compagnie du HiSense 100L5F-A12, un système de vidéo projection Laser 4K à focale ultra courte, livré avec un écran technique de 100 pouces. Nous vous livrons nos premières impressions sur ce pack que le constructeur décrit comme une alternative crédible aux téléviseurs de très grande taille. Ne serions-nous […]

Nous avons pu passer quelques heures en compagnie du HiSense 100L5F-A12, un système de vidéo projection Laser 4K à focale ultra courte, livré avec un écran technique de 100 pouces. Nous vous livrons nos premières impressions sur ce pack que le constructeur décrit comme une alternative crédible aux téléviseurs de très grande taille.

Le système HiSense 100L5F-A12 composé d’un vidéoprojecteur UST Laser 4K et un écran de 100 pouces.

Ne serions-nous pas en train d’assister à une métamorphose du « cinéma à la maison » ? De celles qui veulent rendre la vie plus facile en combinant la simplicité d’utilisation et d’installation d’une télévision avec l’image immense que procurent les vidéoprojecteurs. C’est en tout cas ce que nous évoquent ces vidéoprojecteurs à focale ultra courte qui, même si les modèles sont encore rares, tentent de se faire une place sur le marché, avec l’espoir d’ailleurs de grappiller une part du gâteau des très grands téléviseurs.

Chez HiSense, cette solution s’appelle le 100L5F-A12, une dénomination franchement pas simple à retenir, mais qui fait référence au fait que le vidéoprojecteur à ultra courte focale est livré avec un écran technique de 100 pouces, soit 2,54 m de diagonale. Pas mal ! D’autant qu’ici le constructeur Chinois — comme ses principaux concurrents d’ailleurs — promet une image 4K grâce à la technologie de « vobulation » et une durée de vie de l’éclairage de 25 000 heures puisqu’il utilise une technologie de laser bleu.

Autant de spécificités qui font grimper le prix de ce modèle à 4500 euros. Enfin, pas exactement : HiSense y associe actuellement une offre de remboursement de 500 euros dont la validité durera jusqu’au 31 décembre 2020.

Avec l’écran 100 pouces sinon rien… mais est-ce bien grave ?

Quiconque souhaite acheter le HiSense 100L5F-A12 doit accepter de payer le prix de l’écran 100 pouces. Le constructeur est formel : sauf gros revirement de situation, il ne proposera pas le vidéoprojecteur seul à la vente. Pour assurer une expérience la plus fidèle à ce qu’il a imaginé, l’écran technique sera imposé. En campant aussi fermement sur cette position, nous pourrions penser que HiSense fait un pari risqué… mais avec le recul, le risque nous semble plutôt limité.

Après tout, le cinéphile déjà équipé fera grise mine, puis se dira qu’il peut toujours le revendre sur Internet si le sien est meilleur, ou alors le remplacer par celui-ci dans le cas contraire, puis revendre l’autre. Le chasseur de bons plans pensera qu’il pourrait trouver moins cher sur Internet, mais le fait est qu’il faut compter 1200, voire 1500 euros pour un modèle 100 pouces comme celui livré ici. On vous voit venir, vous pensiez passer par un importateur chinois peut-être ? Ce serait, dans le cas présent, une idée particulièrement mauvaise, ou en tout cas risquée, selon nous.

Une image de 100 pouces avec moins de 30 cm de recul

Outre le délai souvent associé à ces sites de vente en ligne, si l’écran arrive abimé, ou plissé, vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer compte tenu du prix à payer pour le retour à l’envoyeur. Car même si l’écran est livré démonté, le colis reste assez énorme et lourd (près d’une vingtaine de kilos). Vous pourriez penser aussi qu’un bon coup de rouleau de peinture blanche fera l’affaire, mais vous réduiriez grandement la qualité de la projection qui ne sera plus du tout comparable à celle apportée par ces écrans techniques estampillés ALR (Ambiant Light Reflexion) et UST (pour ultra courte focale). Oubliez aussi la toile qui descend du plafond : si elle n’est pas parfaitement tendue, l’image sera parcourue de vagues vraiment disgracieuses.

Il reste alors le client que HiSense adresse, celui qui veut se créer un cinéma à la maison, mais qui ne veut pas se prendre la tête, ni dans le choix d’un écran et encore moins avec l’obligation de faire des trous dans les murs pour passer des câbles.

Une fois l’image éteinte, le grand écran n’est pas franchement des plus esthétique.

Étant donné que l’écran HiSense était déjà monté à notre arrivée sur place, nous ne pouvons pas nous prononcer sur la difficulté de l’exercice de ce modèle en particulier. Notre expérience avec un modèle similaire de chez Lumene nous laisse penser que deux petites heures (quitte à s’y mettre à deux) devraient suffire pour venir à bout de l’exercice.

Ce que nous pouvons dire en revanche, c’est que les finitions n’ont justement rien à envier au modèle Lumene Movie Palace UHD 4K Extra Bright 240C que nous connaissons et qui est vendu 1700 euros dans sa version 2,4 m. Les propriétés techniques des deux écrans nous semblent également assez proches, avec une belle mise en valeur de l’image que nous allons pondérer ici par le fait que la pièce était plongée dans une relative pénombre. En tout cas l’écran n’y était pas exposé à la lumière directe.

L’écran respecte visiblement de bons critères de finition.

À première vue, dans la pénombre, les finitions de l’écran semblent être assez propres. Nos interlocuteurs de chez HiSense qui se sont chargés d’installer le tout nous assurent que le montage est assez simple. Il faut évidemment veiller à ce que la toile soit bien tendue, puisque le moindre défaut sera très vite mis en avant par la projection. Évidemment, une telle toile ne sera pas très esthétique dans une pièce à vivre lorsque l’image est éteinte.

Qualité d’image : nos premières impressions

Nous ne ferons pas ici la liste des points forts et des points faibles associés à un téléviseur classique ou à un vidéoprojecteur tant ils sont évidents (luminosité qui permet de l’utiliser en toutes situations, processeur de traitement d’image plus performant, etc.). Même si les appellations marketing de ces produits ressemblent souvent à « Laser TV 4K », ce serait faire une grossière erreur de tomber dans le panneau et considérer qu’un tel appareil peut remplacer une télé. L’utilisation sera forcément différente.

Quoi qu’en disent les marques, même avec une toile technique, si la pièce est un rien trop lumineuse ou que l’écran est exposé directement à la lumière du jour… on n’y voit plus grand-chose. Et même dans le noir total, les zones sombres d’un film ne sont pas très bien mises en valeur. C’est ce que nous avons naturellement constaté dès les premières minutes en face de ce vidéoprojecteur.

L’ajout d’un petit éclairage à gauche suffit à rendre l’image moins visible, même en mode « HDR de jour ».

Même dans la pénombre, les scènes sombres restent difficiles à produireMême si HiSense annonce une luminosité de 2700 ANSI Lumen pour sa solution laser et une compatibilité HDR10 (et HLG), à l’usage, ce n’est pas suffisant pour faire un miracle. Que ce soit avec un film Blu-ray (cf. la photo de « Seul sur Mars » de Ridley Scott) ou avec une série Netflix (Marco Polo de John Fusco), le rendu dans les scènes sombres reste difficile.

Naturellement, notre photo réalisée dans ces conditions lumineuses difficiles ne permet pas de se rendre pleinement compte de la qualité de l’image, mais l’essentiel est de retenir que quiconque vous promet un superbe rendu HDR, y compris en journée ou dans une pièce éclairée sera… disons, de mauvaise fois.

Le mode HDR Standard

Le mode HDR dynamique

Pour ces films à l’ambiance justement un peu sombre, il y a bien un mode « HDR dynamique », mais la montée en puissance par rapport aux modes « HDR de jour » et « HDR standard » nous semble modeste. Nous n’avons pas notre sonde pour mesurer le gain précis, mais si le résultat est un rien plus lumineux, la colorimétrie est plus froide aussi.

En d’autres termes, si ces vidéoprojecteurs à focale ultra courte souffrent moins d’une perte de luminosité par rapport à un vidéoprojecteur à lampe conventionnelle, leur solution d’éclairage laser (ou pire à LEDs) est aussi moins puissante et, du coup, le résultat sur ces scènes difficiles reste assez comparable.

En revanche, avec des projections qui font appel à des scènes lumineuses, alors oui, on en prend plein les yeux. L’image est dynamique, contrastée, mais nous ne nous aventurerons pas pour autant à la qualifier de fidèle. Pas dans de telles conditions et sur une première découverte. Pour autant, ce que nous avons sous les yeux nous fait déjà bonne impression.

L’impression d’être dans une petite salle de cinéma se vérifie (et c’est pourquoi, finalement on est pas si mal dans la pénombre), avec en prime la possibilité d’ajuster soi-même les réglages. Car oui, comme pour ses téléviseurs, HiSense propose sur son appareil une quantité d’options considérables qui permettront d’améliorer l’image et de l’adapter au mieux au contenu visionné. Si ce vidéoprojecteur n’est pas aussi performant qu’un téléviseur pour améliorer une source dégradée, on peut compter sur les réglages disponibles pour optimiser la qualité du rendu.

Outre la fidélité des couleurs, la fluidité de l’image ou la possibilité d’améliorer la fidélité des couleurs grâce à la calibration du blanc en 2 ou 20 points et les options de correction des teintes RVB (ceux-ci restent deux très bons points pour les cinéphiles), il y a naturellement la notion de piqué de l’image qui entre en jeu. Là encore, nos photos ne vous permettront pas de vous en rendre compte totalement, mais lorsque la scène est lumineuse et que l’image nous saute aux yeux, alors on peut constater que la vobulation fonctionne bien.

Cette plateforme DLP de 0,47 pouce s’avère plutôt efficace pour tromper l’œil avec sa simulation d’image ultra haute définition. Là encore, ce n’est pas aussi piqué qu’un téléviseur, naturellement, mais le rendu est propre.

Pourtant, on ne peut s’empêcher de penser que le piqué pourrait être encore meilleur. Nous allons y revenir, mais avant cela, indiquons également que nous avons été agréablement surpris par la partie audio de ce vidéoprojecteur. La solution 2 x 15 watts RMS est tout à fait convenable pour sonoriser un salon. Certes, ce n’est pas aussi dynamique et détaillé qu’une solution utilisant des satellites qu’on aurait disposés dans la pièce, mais pour une solution intégrée, ce n’est pas si mal. L’équilibre entre les voix et les effets spéciaux est plutôt bien géré dans le mode audio « cinéma ». Et c’est d’ailleurs selon nous le seul mode intéressant, car les rendus des autres configurations proposées sont franchement moyens.

Ajoutons que vous pourrez toujours tenter de personnaliser un peu le tout grâce à l’égaliseur cinq bandes, mais sur un système stéréo comme celui-ci, vous ne ferez pas non plus de miracle. Autant s’en remettre aux configurations préétablies et apprécier autant que possible cette bande-son qui a le mérite de donner l’impression de sortir la toile.

En revanche, on s’en doutait, mais pour l’effet Dolby Atmos… on repassera.

Une calibration via le smartphone qui peine à convaincre

Il y a quelque chose de malin dans le processus d’installation du vidéoprojecteur… en tout cas à première vue. Lors de la première installation, l’utilisateur doit positionner le vidéoprojecteur au mieux pour que l’image occupe tout l’écran. Et comme il faut environ 29 cm de recul pour couvrir totalement la surface de cette toile 100 pouces et que le vidéoprojecteur mesure 30 cm de profondeur, il faudra compter un encombrement d’au moins 60 cm.

L’appareil dispose de pieds de réglage, à l’avant comme à l’arrière, pour ajuster la chose au mieux, mais il n’est pas franchement utile de trop s’embêter. En effet, une procédure à réaliser via son smartphone permet d’ajuster l’image automatiquement.

11/10/2020 04:00 PM